dimanche 8 mars 2009

Samedi 7 mars: mobilisation dans les rues

A l'iniative des syndicats, beaucoup de monde était à Fort de France en ce samedi matin. Environ 5.000 personnes ont défilé dans les rues de Fort-de-France derrière les membres du collectif, protégés par un cordon de sécurité humain."C'est un appel à manifester dans le calme et la dignité suite aux événements d'hier et à l'intervention regrettable des forces de l'ordre", a déclaré Michel Monrose, le président du collectif, après un mois et deux jours de grève générale contre la vie chère et pour une hausse des salaires.

Les négociations devaient reprendre à 15h, mais certaines personnes, des décideurs économiques connus depuis des siècles, ont donné rendez-vous lundi après midi. Nous avions cru qu'ils souhaitaient que cela se termine rapidement, apparemment non !!!

La mobilisation continue.

Vendredi 6 mars : des négociations et de nouveaux affrontements

Des négociations sur le point d'aboutir

Les négociations semblaient avancer normalement à la préfecture dans cette journée de vendredi. Un accord a même été trouvé pour les 400 articles qui bénéficieront de la baisse de 20%. C'est une victoire pour le collectif mais aussi un soulagement pour la grande distribution qui a réussi à protéger les 40 000 (environ) autres références (articles). Les 400 articles correspondent environ à 1 % des articles de la grande distribution. Chers compatriotes, il ne faudra pas oublier votre liste de produits chaque fois que vous irez au supermarché.

C'est dommage à dire malgré les gros efforts du collectif, la grande distribution va encore faire de grosses marges avec tous les autres références (articles). Mais c'est mieux que rien.


Encore un moment de terreur dans les rues de la capitale


Sous couvert d'une contre manifestation pacifique, les gros patrons békés, ceux là même qui sont à la table de négociation et qui disent ne pouvoir rien faire pour augmenter le salaire de leur ouvrier agricole ( ne souhaitant pas baisser non plus leurs marges sur les matières premières de la filière: engrais, etc... puisque c'est encore eux qui les importe) sont à l'origine d'une après midi d'affrontement entre les forces de l'ordre et les jeunes des quartiers.

Malgré les multiples sommations populaires, les békés menés notamment par Roger DE JAHAM, Frédéric DE REYNAL, Bernard DE GENTIL voulaient faire entendre raison sur deux points:
1- montrer une force contestataire au mouvement populaire actuelle afin que la grève cesse. Pour ce point, ils ont très mal choisi le moment car qu'on le veuille ou non :
a- les négociations avançaient tranquillement en préfecture tout près d'une reprise d'activités.
b- le contexte historique où aucune répération ni foncière et ni financière
(excusez-nous ! nous avons reçu 1€ symbolique pour tout le sang et
la sueur qui ont fait leurs fortunes actuelles) n'ont été mise en place. En plus du fait qu'ils ont une responsabilité importante sur le coût de la vie en Martinique, cela a amené une réaction violente de la part de jeunes et moins jeunes des quartiers difficiles (ceux qui galère, quoi !!!).

2- Vouloir que le collectif les autorise à charger la banane au port de Fort de France. Sur ce point, nous comprenons le démarche de vouloir faire partir à tout prix une marchandise qui risque de se perdre, mais :
a-le collectif avait autorisé en début de grève que la banane des petits planteurs soit chargée, ce qui a été fait. Le mutisme voir le dédain de certains de ne pas prendre en compte la détresse de la population laborieuse au profit de l'intérêt financier, a mis le feu au poudre au point que le collectif a décidé de bloquer le chargement pour qu'ils se décident plus vite.
b-Dans les "derniers maitres de la Martinique", le président de Banamart parlait de " jeu de rôles" quand il y avait des grèves en disant même que "c'est du cinéma". Apparemment certaines personnes qui vivent des situations sociales plus que précaire ont montré que ce n'était plus un jeu de rôle ni du cinéma pour arriver à convaincre l'opinion publique. Car c'est cette partie de la population qui a réagit violemment.

Les forces de l'ordre attaquent de manière violente
Après ces altercations, le Préfet a décidé une intervention des gardes mobiles. Ces derniers ont lancés des bombes lacrymogènes sur des manifestants, hommes âgés, femmes, enfants qui n'avaient rien avoir les violences qui se passaient de l'autre côté de la ville. Même à la maison des syndicats où se trouvaient beaucoup de monde dont le maire de Saint Anne et le député maire de Fort de France déjà en soin sous oxygène.

jeudi 5 mars 2009

Jeudi 5 mars

Message du Collectif du 5 Février 2009
Contre la vie chère, pour le pouvoir d'achat, et l'emploi
Grand Marché aux Viandes Afin de permettre à la population de s'approvisionner en produits locaux frais au JUSTE PRIX.
Le collectif du 5 février, en collaboration avec la COOPMAR, la CODEM, la SCACOM et les artisans bouchers de Martinique,
organisent un grand marché aux viandes, demain vendredi 06 et samedi 07 mars.
Les principaux points de vente sont :
- Le Marché aux viandes de Fort de France,
- Le Marché aux viandes du Lamentin
Et les boucheries suivantes :
- Fort de France :
o Boucherie GABET,
o Boucherie HARPON,
o Boucherie du Boulevard
o Boucherie ATHANASE à Redoute.
- Lamentin :
o Boucherie CINE à Gondeau,
o Boucherie BERTRAND.
- St Joseph :
o Boucherie ADELE.
- Rivière Salée :
o Boucherie du marché.
- François :
o Boucherie TEDOS.
- Vauclin :
o Boucherie VALLEE.
- St Pierre :
o Boucherie du marché.
- Basse Pointe :
o Boucherie RAMASSAMY.
- Morne des Esses, Ste Marie :
o Boucherie CLEMENTINE.

mercredi 4 mars 2009

Mercredi 4 mars : Position du collectif

Position du Collectif sur l'état des négociations et le maintien de la mobilisation

1- Grâce à la mobilisation du peuple martiniquais, nous avons obtenu satisfaction sur les points suivants :

- Baisse des prix d’un maximum d’articles de 100 familles de produits
- Baisse des prix des carburants
- Augmentation de l’AL (Allocation Logement alignée sur la France)
- Gel des loyers HLM (annulation de l’augmentation de Janvier)
- Contrôle de la formation des prix
- A défendre par les élus : l’Allocation d’Autonomie Spécifique pour les jeunes de 18 à 25 ans

2- Aujourd’hui, le maintien de la mobilisation est indispensable pour faire aboutir RAPIDEMENT les points, toujours en cours de négociation :

- Liste des articles sur lesquels portera la baisse de 20%
- Conclusion des négociations sur les bas salaires
- Augmentation des retraites et minimas sociaux
- Baisse des prix de l’eau, du gaz, de l’électricité, de la téléphonie, d’internet, des matériaux de construction, des pièces détachées, des transports
- Tarif préférentiel du transport pour les étudiants, chômeurs et handicapés
- Annulation des agios et autres frais bancaires durant la grève
- Embauche des compétences martiniquaises en priorité
- Blocage des postes vacants pour les jeunes martiniquais contractuels et vacataires dans l’éducation
- École adaptée aux réalités martiniquaises

RESTONS MOBILISES pour obtenir immédiatement un maximum d’accords sur ces points, dont les modalités d’application pourront être précisées ultérieurement en commissions.

Auteur: Domandco


lettre ouverte de l'association Gwanaval



Sé pou la (Viktwa ?) nou ka alé !

MISE AU POINT !

L’association Gwanaval s’est très tôt portée solidaire et même partie prenante du mouvement du 5 février par le biais de multiples « Déboulé Kont Pwofitasyon » (dès le 6 février) mais aussi par son implication dans l’animation des manifestations quotidiennes depuis bientôt trois semaines. En totale cohérence avec notre démarche nous avons fait faire un tee-shirt spécifique « Kont Pwofitasyon » sur lequel n’apparaît aucun sponsor. Mieux, nous avons fabriqué une banderole « Déboulé Kont Pwofitasyon » sur laquelle n’apparaît même pas le nom du groupe, et nous avons systématiquement refusé de brandir notre étendard puisqu’il s’agit, avant tout d’adhérer à un mouvement populaire et non d’utiliser un tremplin, une vitrine commerciale ou politique à l’échelle du Pays.

Nous avons répondu à toutes les sollicitations des uns et autres, des collectifs de lycéens aux syndicats sans jamais rechigner…bien au contraire ! Nous avons même solliciter un plus large rassemblement des orchestres de rue de la Martinique et saluons la belle initiative de Matjilpa ainsi que l’engagement remarquable de Tambou Bô Kannal…mais encore trop nombreux dans ce pays aiment à cultiver leur différence ou se refusent de voir en cet événement historique un levier suffisamment puissant pour surmonter, dépasser les différences l’instant d’une communion.

De notre engagement ; cohérence et conséquences…

Tous ! Non, si quelques uns n’avaient pas fait corps nous n’aurions pas pu surmonter cette épreuve physique…tous les jours à fondre nos chairs et nos cervelles dans le bitume de Foyale. Matjilpa, Moov’, Alliance 972, Plaisir Caraïbe, Difé an la-ri-a, Gwanaval se sont tous retrouvés les mêmes jours, aux mêmes endroits, à la même heure, sans bannière, au service du peuple et du collectif… Que les commentateurs et les donneurs de leçons sachent que tous ces groupes qui se sont engagés se sont dénudés de tous sponsors et se retrouvent parfois en rupture de contrat, du fait de leur engagement, alors que les frais de préparation du carnaval ont été engagés depuis le mois de novembre… « Sé pa an kannaval ! ».

Nous avons, à notre niveau, annulé la manifestation nocturne (Bet a fé Parade) du 7 février que nous organisons conjointement avec MOOV’ et très tôt, nous avons proposé à la ville de Fort de France (par le biais de la Mission Carnaval) de repousser le Carnaval 2009 en juillet, en amont ou en aval du carnaval de Sainte-Lucie (19 au 21) afin d’offrir la possibilité d’une communication commune, mais compte tenu de la situation du moment, de maintenir un ESPACE D’EXPRESSION POPULAIRE LIBRE mais sécurisé qui se substituerait aux jours gras. Propos que nous avons réitérés lors de la réunion du mercredi 18 février avec la mairie de Fort de France et les différents acteurs du carnaval, qui n’avaient jusque là pas été formellement consultés ! Il s’agissait pour nous ainsi, d’éviter, de proscrire toute communication Carnaval 2009, puisqu’il serait reporté, mais surtout de faire confiance aux associations engagées dans le carnaval, et forcément militantes, puisque ASSOCIATION, et au peuple lui-même qui n’aurait pas manqué de combler ce vide par sa féconde imagination ; d’en faire la caisse de résonance d’un mouvement qui pour durer et vaincre a puisé sa ressource dans l’adhésion populaire massive et continue. Nous regrettons, à ce titre, les propos de certains syndicats de police qui par la nature de leur fonction dans la cité auraient pu garder raison et communiquer leurs inquiétudes, certainement justifiées, autrement, plutôt que d’étinceler la situation par la fracassante annonce de leur « incapacité à assurer la protection des biens et des personnes… »
Il ne faudrait donc pas, par ailleurs, demander le respect d’un côté et reproduire cette relation infantilisante de l’autre par le dictat et les préjugés.
Mais enfin qui sommes-nous ? Est-ce que pour que notre discours soit entendu, nous faut-il nous contraindre à des postures et des attitudes simiesques ?
Nous avons donc maintenu notre mot d’ordre durant les jours gras ; soutien au mouvement du 5 février en matinée et « Déboulé Kont Pwofitasyon » lundi et mardi (gras) après-midi….et bien sur au-delà de ces dates si la situation l’exigeait. Nous demeurons fermement mobilisés aux côtés du Collectif, même après les manifestations de rue !

Du carnaval des autres…à l’expression d’une conscience (nationale ?)…
Beaucoup de choses ont été dites ces derniers temps au sujet du Carnaval.
Beaucoup trop de commentaires, qui souvent exprimaient des convictions, affirmaient, voire cristallisaient des positions, jusqu’à se figer, à devenir sourd à toute réflexion.
Personne ne peut ici s’ériger en donneur de leçon.
Personne n’est certain que l’immense espoir qui né le 5 février 2009 fera œuvre, ouvrira le chantier, la construction, mieux, la maïeutique d’un peuple, d’une nation ! Mais tout le monde est conscient que chaque pas que nous faisons aujourd’hui, et que nous ferons dans les prochains mois sera un élément essentiel de la nouvelle architecture de notre pays.

Il ne s’agit donc pas, et il est à espérer qu’il en soit ainsi, que nous n’invoquions pas révolution, puisque révolution n’est qu’un renversement de situation, un retour à l’ordre premier, le dictat mélancolique ou chimérique des années perdues se substituant à la « Pwofitasyon », mais bien d’une Naissance.
Plus de deux siècles de gestation ! C’est l’une des plus courtes et des plus complexes de l’Histoire des Humanités.
Cette naissance ne peut, ne doit souffrir d’aucune infirmité. S’il ne s’agit que de pouvoir d’achat, s’il ne s’agit que de « gagner plus » pour consommer plus et se consumer davantage, nous ne serions alors que le vomi d’une plaie suintante des funestes râles d’un système agonisant, coupable de crimes contre l’humanité. L’économie et l’entreprise capitalistes, davantage encore quand elle sont post-coloniales, ne peuvent en aucun cas être le cœur de vie d’une société humaine car complètement étrangères, par nature, à l’éthique et à la justice. Evidemment, nous évoquons là un projet humaniste au centre duquel l’Homme et son environnement, et non le profit, seraient l’unique préoccupation de la Politique et des politiques !

Si nous voulons éviter les infirmités, les malformations de croissance, voire l’extinction, il nous est fait devoir de considérer tous les éléments constitutifs, vitaux, de cette nouvelle humanité… métissée évidemment, sans exclusion, loin des communautarismes (celles chères à celui qui, du sommet de l’état, bafoue chaque jour le deuxième acte du triptyque bâtisseur de la patrie des droits de l’homme) qui n’ont pas leur place dans nos sociétés créoles…synonymes ici de métissage(s), de partage et de fraternité.

La culture et l’éducation sont les piliers de ce temple sacré !

D’une identité vécue et non proclamée…
Permettez-moi de revenir et de vous interroger sur la symbolique du moment culturel le plus profond et fédérateur de notre pays ; le Carnaval !

Comment ne pas saisir l’opportunité historique qui nous est offerte ici d’inscrire une fois pour toute notre identité, et par voix de conséquence, notre culture, au cœur de notre existence, de nos existences ?

Le dernier martiniquais serait-il mort en avril dernier, et avec lui son peuple ?
Nous n’avions pourtant, en ce temps si proche, cure du regard de l’autre quant à l’expression, fut-t-elle apparemment joyeuse (voir traditions africaines du passage d’un monde à l’autre), de l’amour que nous MANIFESTIONS pour le fils de notre terre…le père, sinon de notre nation, de notre conscience nationale…
Mais qui a cru, un seul instant, ici, sur notre terre, que nous fêtions ? Ne sommes-nous donc pas débarrassés de ces chaînes, de ces costumes, de ces masques d’ailleurs sur nos peaux noires, jaunes ou blanches mais assurément dépositaires ou fécondes d’une nouvelle ère ? Oui ! Fiers nous sommes, et méprisants du regard moqueur de nos assaillants car ce sont aussi nos différences qui nous font peuple ! Le cri pour la Victoire prend alors tout son sens ! Celle de tous et non de quelques uns ! Même celle des Professeurs d’Histoire qui las de la lire manifestent leur incurie à la VIVRE ! Le mouvement du 5 février a l’immense mérite d’avoir libéré la parole, la parole peuple ; digne, belle, fière et lucide ! Héritière des Césaire, Fanon, Glissant, elle exprime le sens de notre Histoire et nous projette dans notre existence commune.
C’est aujourd’hui que, tous ensemble, nous devons prendre la plume de cette Histoire et tracer sur ces feuilles pleines d’espoir un nouvel acte d’un pays réconcilié, courageux et sans haine du passé, résolument tourné vers des lendemains dignes et fraternels !
Eric MENIL

mardi 3 mars 2009

Mardi 3 mars

Après 3 nuits d'émeutes, nous ne pouvons que suivre dans les médias l'évolution de la situation, alors que cela semble se calmer en Guadeloupe, la Martinique est en émoi!Il faut tout de même bien voir que:

1. les attaques de grands magasin ne sont pas le fait du collectif, toutes les manifs se sont passées dans le calme (et le préfet le reconnait).

2. elles sont néanmoins le résultat d'un pourrissement de la situation de négociations qui n'en finissent plus , de l'impression que rien ne va réellement changer....

3. les troubles sont localisés sur Fort de France, et la nuit!

4. la vie continue sur le reste de l'ile....et enfin que les médias nationaux ne rapportent que la violence.... !
Nous continuons à espérer un vrai changement en Martinique.

Auteur : Dominique


COMBIEN COÛTENT LES DOM-TOM

Les DOM-TOM (520 euros/hab/an) coûtent moins chers que la Corse (2400 euros/hab/an) ou la métropole (1200 euros/hab/an).

Alors renseignez vous et lisez le rapport du délégué interministériel à l'égalité des chances des français d'outre mer (Patrick Karam) !!!
Par ailleurs sans les DOM-TOM, la France ne posséderait pas :

1. la 3eme zone maritime mondiale
2. les droits de douane et passage pour le Canal du Panama (grâce aux Antilles) et du Canal de Suez (La Réunion).

Renseignez vous, Bernard Pons disait lui même en 1986 que les DOM-TOM rapportaient à la France "largement plus que ce qu'ils lui coûtent".
Par ailleurs les Antillais sont des français qui cotisent et paient des impôts comme n'importe quel français, ils sont en réalité plus taxés que les métropolitains (en plus de la TVA, on paie ici 3 taxes d'octroi de mer sur tout produits importé) et paient des impôts locaux aussi élevé qu'en Région Parisienne. Alors par pitié cessez de dire n'importe quoi, les Antillais ne vivent pas grassement sur les impôts de leurs compatriotes de métropole !!!
Je vais certainement me faire censurer comme dab mais voilà .Je peux comprendre que les 7000 km qui nous séparent de la France Métropolitaine fassent que certains de nos compatriotes ne maitrisent pas trop le sujet. Le traitement déplorable des médias n'y est pas étranger?
Donc petite piqure de rappel :

1- les manifestants ne demandent rien à l'Etat : Ni argent, ni RSA, ni monnaies sonnantes et trébuchantes. Ce sont les patrons (Béké, medef) qui l'ont sollicités de l'état, ces derniers ont voulu tirer partie de la grève en demandant une énième aide en échange d'augmentation des salaires les plus bas. Ils bénéficient déjà d'exonérations de charge, de la défiscalisation, de nombreuses aides qui proviennent de l'Etat et de l'Europe- (la liste n'est pas exhaustive).

2- Les manifestants n'ont pas et jamais demandé l'indépendance : Vous ne trouverez nulle part une demande d'indépendance de la part des manifestants. Le choix d'être français a été tranché à maintes reprises (Referendum de 1946, de 1962 et 2003). Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne demandent qu'une chose, l'EGALITE DES DROITS pour tous les français de Métropole et d'Outre Mer. Par ailleurs, l'indépendance ne se donne pas, elle se prend et se conquiert par les peuples, la Guadeloupe et la Martinique sont françaises depuis 1635 !!!

3- Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne sont ni xénophobes, ni racistes : Ce sont les békés qui vivent entre eux, se marient entre eux, travaillent entre eux en excluant les antillais. D'ailleurs les antillais sont tous plus ou moins métissés ! Vous ne trouverez aucun cadre de direction dans les entreprises tenus par eux, les annonces d'emplois ne paraissent même pas en Guadeloupe, mais directement en France, via des cabinets de recrutement. Nous vivons et côtoyons les descendants d'esclavagistes et à ce jour les antillais n'ont jamais eu l'attitude qu'eux ont envers nous.

4 - Les manifestants demandent 200 euros d'augmention pour les bas salaires:Cette revendication est légitime, comme je l'ai expliqué plus haut, les patrons antillais bénéficient de nombreuses aides qui leur permettent d'empocher de substantiels bénéfices. Ces aides venant de l'Etat se sont pas de vous, c'est nous qui les payons pour enrichir des patrons qui exploitent les antillais !!! Le salaire d'un Antillais est de 20% à 30% voir 50% inférieur à ceux proposés (à compétence égale) en métropole. Quand on sait que là bas tout coute plus cher de 20% à 30% comment voulez vous que les gens s'en sorte??? Comment peut-on croire qu'avec un coût de production moins élevé et de telles majorations de prix les patrons Antillais prétendent ne pas pouvoir augmenter les salaires??? Que vous ayez fait des études ou non, on vous proposera le smic, les emplois sont rares les patrons en profitent pour sous payer leurs employés.

En conclusion : La fin du système néocoloniale (exclusivité de la Métropole et application stricte des lois de la République) et de l'exploitation, voilà ce qu'ils demandent, qu'on leur donne les moyens de travailler et de vivre de leur travail et non du RSA ou autre RMI. Qu'on arrête de donner des sommes exorbitantes, sans contrepartie, sans aucun contrôle a des patrons qui ne font que s'enrichir en exploitant le coté insulaire de la Guadeloupe et leurs habitants. Que ces dites sommes servent à développer l'économie, à payer décemment les salariés pour qu'enfin l'économie des antilles Française ne repose pas uniquement sur le tourisme.

Que les abus soient réprimandés : fin du monopole de certaines familles qui empêchent la concurrence, veille des prix, contrôle serré des sommes envoyés par l'Etat et l'Europe, etc..

L'Etat aurait tout à gagner à développer des partenariats avec les autres îles des Caraïbes (Puerto Rico, St Domingue, Trinidad) avec les autres continents, la Guadeloupe est à 4 heures de l'Amérique du Sud et à 2 h des USA.

Nous sommes des français à part entière alors de grâce cessez de nous comparer aux habitants des pays voisins (Haïti, Cuba, République Dominicaine, etc?) !!! Aucun métropolitain n'aimerait qu'on lui balance à la figure qu'il doit être heureux et la fermer parce qu'il gagne plus et vit mieux qu'un Roumain ou qu'un Polonais. Nous ne sommes pas cubain ni haïtien mais français comme vous et même depuis plus longtemps que certains d'entre vous !!!En espérant que certains comprendront un peu mieux leurs compatriotes des Antilles et leur apporteront leur soutien dans cette lutte.

Article : Domandco


Les tentatives de désinformation sont de plus en plus nombreuses, les médias essayent de faire croire que la grève est de plus en plus gênante, il est vrai qu'il est devenu difficile de trouver du lait par exemple ou des couches, mais la solidarité joue à fond les gens s'organisent et s'informent des points de vente ouverts... Les liens sociaux se tissent dans les queues...

Les micros-trottoirs sur 'RCI" sont édifiants, à la question à peine orientée "-et tout cela ne vous embête pas?-Mais si, mais c'est pour la bonne cause!"

De même, j'écoutais RCI en faisant la queue à la pompe, (une émission avec des appels), les gens appelaient pour avoir des précisions sur ce qui se passerait pour les gens qui gagnent déjà 1.4xSMIC etc... , les animateurs répondaient n'importe quoi... genre, "ben tu vas te faire avoir"....navrant.... jusqu'à ce qu'une des animatrice promette de faire venir un spécialiste.... membre du comité , juriste, comptable(sic)..... On a du lui souffler dans l'oreillette...

Le site: http://www.domactu.com/ ment ( le site des partisans de l’UMP, du Médef, de la CGPME et des Békés réunis). Il annonçait hier que la rectrice ordonnait la reprise des cours ce lundi. La déclaration de celle-ci sur RFO ne dit pas du tout cela, au contraire. Elle a dit que les cours reprendraientt quand les conditions d'hygiène et de sécurité seraient réunies. Ce qui n'est pas le cas temps que la grève dure!

jeudi 26 février 2009

Jeudi 26: deuxième nuit de terreur

Article "infoantilles"
Deuxième nuit d'émeute à Fort-de-France

La situation a de nouveau dégénéré dans la nuit de mercredi à jeudi à Fort-de-France. Le bilan officieux fait état de deux blessés, une quinzaine de véhicules brulés et de nombreux magasins pillés. Le député-maire de la ville appelle à la signature d'un accord dans les 24 heures.
Des bandes de plusieurs dizaines de jeunes, le visage masqué, et certains armés ont semé la panique à Fort-de-France cette nuit. Ils se sont attaqués à de nombreux commerces qui ont été vandalisés et pillés, certains incendiés. Une grande surface spécialisée dans les articles de sport a été enfoncée avec un tracteur tandis que les rideaux métalliques de l'hypermarché voisin étaient cassés. (...). Deux personnes au moins ont été blessées parmi les forces de l'ordre, selon un bilan provisoire dressé par les pompiers qui ont eux-mêmes été pris à partie au cours de certaines de leurs interventions. Les violences ont débordé l'agglomération foyalaise et plusieurs voitures ont été incendiées dans des communes du sud de l'île notamment. Ce matin sur Radio Caraibes International, le député-maire de Fort-de-France, Serge Letchimy, a lancé un appel pour qu'un accord soit signé dans les 24 heures et évité que le pays sombre d'avantage encore dans la violence. Les négociations sur les salaires doivent reprendre jeudi matin en préfecture à Fort-de-France.

Auteur : Jeanne Ridereau

mercredi 25 février 2009

Mercredi 25: Nuit d'émeutes à Fort-de-France : pas de blessé.

Le centre-ville de Fort-de-France a été le théâtre d'échauffourées cette nuit pendant près de quatre heures. Au petit matin, on comptait un supermarché incendié, plusieurs magasins pillés et des voitures brulées. Cependant, aucune victime n'était à déplorer.
Après trois semaines de grève générale en Martinique, la situation a dégénéré dans la nuit de mardi à mercredi à Fort-de-France. Alors que le collectif du 5 février et le patronat poursuivaient leurs négociations sur les salaires en préfecture, des manifestants ont forcé les grilles du bâtiment dans la soirée avant d'être repoussés par les policiers. Des membres du collectif ont alors lancé un appel au calme. (....) et vers 23 heures, des groupes de jeunes encagoulés ont allumé plusieurs feux, sur une barricade proche de la préfecture à Fort-de-France puis dans un supermarché situé à quelques centaines de mètres. Une demie-douzaine de véhicules ont aussi été incendiés, (...). Des magasins ont par ailleurs été pillés aux Terres-Sainville, non loin du centre-ville. Vers minuit, un groupe d'émeutiers s'est rendu sur les hauteurs de Fort-de-France, à Cluny, où ils ont vandalisé et pillé un magasin spécialisé dans la Hifi et l'électro-ménager. Selon le bilan provisoire dressé ce mercredi matin, aucun blessé n'était à déplorer mais les dégats étaient assez importants.

Auteur : Pierre Ridereau

Mardi 24: Négociations sous tension

Aujourd'hui, les négociations traînent en longueur.


Le patronat propose une augmentation de salaire allant de 10 à 40 € par mois. Cette nouvelle est reçue comme une "aumône" par les syndicalistes et les manifestants. Le ton commence à monter aux abords de la préfecture. Les manifestants ont empêché aux représentants du patronat de partir manger (après 2 h de travail, ils avaient demandé une suspension de séance). On entend alors des "négocié" repris par la foule présente.


Le mouvement continue.

lundi 23 février 2009

Lundi 23 : salaires

Aujourd'hui, les salaires sont au centre des débats.

Article: "infoantilles"
http://infoantilles.sasi.fr/web/infoantilles/Actualites.nsf/Actualites%20Antilles%20accueil/D16464597162EBAC04257566004D3216?opendocument

Nous vous donnons la liste des stations afin de se réapprovisionner en carburant.
Article: "France-Antilles"

http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/economie/carburant-service-tres-minimum-pour-les-jours-gras-23-02-2009-22656.php


La manifestation de ce lundi n'a réuni que 5 000 personnes dans les rues de Fort de France à cause des problèmes liés au carburant.
Article: "le figaro"
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/02/23/01011-20090223FILWWW00542-martinique-5000-manifestants.php

Dimanche 22



Meeting:


Beaucoup de monde également au Grand Carbet de Fort de France, pour un meeting avec Olivier Besancenot, venu soutenir le mouvement et informer du mouvement qui dure depuis 4 semaines à la Poste ,dans les hauts de Seine.




samedi 21 février 2009

Samedi 21 février

La nouvelle est tombée depuis hier soir : le carnaval est annulé. Après les évènements survenus dans l'île soeur, le maire de Fort de France a décidé d'annulé le carnaval 2009.

Article du "Monde"
Fort-de-France, le carnaval est annulé : du jamais-vu depuis 1902
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/21/a-fort-de-france-le-carnaval-est-annule-du-jamais-vu-depuis-1902_1158592_3224.html

En ce qui concerne les propositions du Président de la République:
Nicolas Sarkozy propose une prime mensuelle et des états généraux
http://infoantilles.sasi.fr/web/infoantilles/Actualites.nsf/Actualites%20Antilles%20accueil/444CD1B280A02CB20425756200647722?opendocument


L'actualité informatique et multimédia
Outre-mer : des offres téléphonie mobile et internet à revoir. Et qui seront revues...
http://www.pcinpact.com/actu/news/49247-outre-mer-internet-telephonie-offres.htm?vc=1


Article du "monde"
Le livre du jour : A lire !!!
Mémoire de la servitude antillaise
La France a-t-elle aboli l'esclavage ? De prime abord, la question semble absurde.
http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/02/20/memoire-de-la-servitude-antillaise_1158170_3260.html?xtref=


article du "nouvel obs"
Une interview de l'historienne Nelly Schmidt
Antilles: la France en a-t-elle fini avec l'esclavage ?
http://bibliobs.nouvelobs.com/20090220/10829/antilles-la-france-en-a-t-elle-fini-avec-lesclavage


article de "Libération"
«Un système économique qui reste colonial»
http://www.liberation.fr/politiques/0101320656-un-systeme-economique-qui-reste-colonial

vendredi 20 février 2009

Vendredi 20 février


Quelques photos du défilé d'hier. Nous tenons à remercier Dominique and Co qui nous ont fait parvenir ces clichés.
Il y avait entre 8 à 10 mille personnes dans les rues de Fort de France.

La mobilisation continue.












jeudi 19 février 2009

Jeudi 19 f2vrier


Nous vous donnons la liste des 100 familles de produits

1-SUCRE

2- CEREALES

3- BISCOTTE

4-POUDRE PETIT-DEJEUNER

5-CAFE

6-THE

7- LAITS DE CONSERVE ET EN POUDRE

8- CONFITURES

9- MIEL

10- BISCUITS SUCRES

11- CHOCOLAT CONFISERIE

12- ALIMENT DE SOJA

13- FRUITS AU SIROP

14-HUILE

15- VINAIGRE

16-MAYONNAISE

17-MOUTARDE

18-EPICES

19-CONDIMENTS

20-SAUCES

21-FARINE

22-PUREE DE POMME DE TERRE

23- PATES

24- RIZ ET SEMOULE

25- POTAGE, SOUPES

26- POIS SECS

27-LENTILLES

28-CONSERVE LEGUMES

29-CONSERVE DE POISSON

30-PATES EN CONSERVE

31- PLATS CUISINES EN CONSERVE

32-LAIT

33-LAIT DE CROISSANCE

34-CREMERIE FRAICHE

35- ULTRA FRAIS

36-BEURRE

37-MARGARINE

38-OEUF

39-FROMAGE

40-CHARCUTERIE

41-SALAISONS

42-MORUE

43-LEGUMES SURGELES

44-POMME DE TERRE SURGELE

45-VIANDE ET VOLAILLE SURGELES

46-STEACK HACHE

47-POISSON SURGELE

48-PLATS CUISINES SURGELES

49-PAIN

50-FRUITS IMPORT

51-LEGUMES IMPORT

52-EAU

53-JUS ET NECTARS

54-BOISSONS GAZEUSES

55-SIROP

56-BISCUITS SALES

57-PATISSERIE INDUSTRIELLE

58-BARRE DE CEREALES

59-SAUCISSES SURGELE

60-PATE A TARTE SURGELE

61-DESSERT EN CONSERVE

62-COMPOTE

63-VIENNOISERIE INDUSTRIELLE

64-HARENG SAUR

65-LESSIVE LIQUIDE

66-ASSOUPLISSANT

67-JAVEL ET GRESIL

68-LIQUIDE VAISSELLE

69-EPONGE DE MENAGE

70-NETTOYANT MENAGER SOLS

71-NETTOYANT MENAGER SANITAIRES

72-INSECTICIDES

73-ESSUIE TOUT

74- SAC POUBELLE

75-ALLUMETTES

76-BALAIS

77- TORCHONS

78-SERPILLERES

79- BASSINE-CUVETTE-SEAU

80- PILES

81-HYGIENE BUCAL

82-SAVON TOILETTE

83-DEODORANT

84-RASAGE

85-COTON - COTON-TIGE

86-PAPIER HYGIENIQUE

87-HYGIENE FEMININE

88-SHAMPOING

89-HYGIENE BEBE

90-COUCHES BEBE

91-HYGIENE SENIOR

92-PANSEMENT

93-SERVIETTE DE BAIN

94- GANTS DE TOILETTE

95- ALIMENT BEBE

96-PAPIER ALUMINIUM

97-FILM ETIRABLE

98- SAC DE CONGELATION

99- GELS DOUCHE

100- NETTOYANT MENAGER CUISINE

Mercredi 18 février

Article de "http://infoantilles.sasi.fr/web/infoantilles/Actualites.nsf/Actualites%20Antilles%20accueil/D11F8AE8FC91CF0D042575610045A38C?opendocument

Le Carnaval maintenu à Fort-de-France
Le député-maire de Fort-de-France a annoncé hier soir le maintien du Carnaval dans la capitale du 21 au 25 février prochains. Le syndicat de police Synergie émet des doutes sur les conditions de sécurité. A Ducos et au Lamentin, le carnaval est annulé
La question peut paraître accessoire en ces temps de crise alors qu'elle est au fond, très stratégique. Faut-il annuler le carnaval 2009 en Martinique ? Alors que cela fait deux semaines pleines que l'ile est paralysée par la grève générale, les autorités et les élus sont partagés sur l'opportunité de maintenir les festivités carnavalesques qui doivent débuter ce week-end. Réunis hier après-midi à Fort-de-France, les élus de la capitale, eux, ont tranché pour le maintien du Carnaval 2009 dans la ville. Le député-maire, Serge Letchimy, estime que l'annulation des festivités aurait risqué d'entrainer des débordements plus graves que leur maintien, refusant pour autant de parler de "soupape" de sécurité. Il fait le pari de l'auto-discipline des Martiniquais dans les défilés. Mais les policiers ne partagent pas tous son optimisme. Le syndicat Synergie-Officiers estime que la grève générale n'a pas laissé le temps de préparer correctement l'encadrement du carnaval cette année alors que des dizaines de milliers de personnes se retrouveront dans la capitale dès ce week-end. Au Lamentin et à Ducos, en revanche, les maires ont décidé d'annuler toutes les festivités.

Illustrations de GABOURG
http://www.infoantilles.com/gabourg/crise-greve-antilles-2009.asp


Comment les produits d importation sont-ils taxés?
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2009/02/19/comment-les-produits-d-importation-sont-taxes_1157548_3208.html

lettre ouverte, faire passer.....

J’ai peur !
(Lettre ouverte aux miens)

Oui, je tremble de peur ! Une peur qui me prend aux tripes et m’enlève le sommeil, me tient collée au poste de radio quand l’absence d’essence me garde clouée chez moi et m’empêche d’être là, au cœur de l’action, auprès de mes camarades et de mon peuple debout. Mon peuple debout et surpris de l’être, surpris de sa propre force, de son propre pouvoir, de sa propre combativité, mon peuple interloqué, étourdi, estèbekwè de lui-même, incrédule encore : « C’est nous, ça, ce magma, cette déferlante, marchant sans faiblir sous le soleil ardent, avalant les kilomètres, du Boulevard Général de Gaulle à Dillon ? C’est nous, dépassant la peur du manque et l’angoisse par anticipation à l’idée de nos fiches de salaire douloureusement légères ? C’est bien nous, chaque jour, tous les jours, 10, 20000 dans les rues de Foyal et des communes ? »
C’est nous, oui, c’est bien nous, au mitan de ce moment historique, inédit, nous, entrant dans l’Histoire, la nôtre bon sang !
Nous, qui n’avons pas le droit de passer à côté de cette page d’Histoire nôtre, nous qui n’avons pas le droit de la ternir, cette page, d’en diluer l’encre dans nos petitesses et nos luttes intestines. Nous, qui n’avons pas le droit de permettre aux Jego, Sarkozy et autres békés de se gausser de ce qu’ils tentent de réduire à un « jeu de rôles » un carnaval avant le carnaval.
Nous n’avons pas le droit de perdre la face, nous n’avons pas droit à l’échec.

Pourtant l’ombre de l’échec est là, tapie, s’alimentant à la source de nos ego surdimensionnés, et de notre penchant à la surenchère.
Surenchère de ceux qui, tout en étant dans l’action se posent en spectateurs critiques, en donneurs de leçons sans aucun respect ni aucune considération pour ceux qui, depuis le début du conflit et en réalité depuis des décennies, se battent pour faire porter et faire avancer les revendications populaires.
Savent-ils de que cela peut être de négocier sous la pression à la fois inconsciente mais aussi concrète et presque physique de la rue impatiente et exigeante et sur celle, pernicieuse, tentaculaire d’un patronat, d’une caste, d’un Etat qui ne veulent rien lâcher de leurs privilèges acquis ? Savent-ils ce que cela peut être de ne dormir que quelques heures, de contenir son ego et sa propre impatience, de trembler d’échouer, de redouter de desservir son parti ou son syndicat face à l’impérieuse nécessité de l’unité, de la cohésion ?
Ces camarades-là méritent notre respect et notre admiration ; là, dans l’urgence de la rédaction de cette lettre ouverte, je ne peux me souvenir de chacun des représentants du collectif, mais chacun (Doré, Monrose, Pierre-Charles, Granville, etc.), tous, méritent notre respect et notre soutien.

Leur échec ne sera que le nôtre. Car nous aurons été incapables de leur garantir notre confiance et notre soutien indéfectible. Soutien indéfectible et confiance qui ne signifient en rien soumission au diktat du collectif, qui n’interdisent en rien la vigilance. Mais plutôt que donneurs de leçons acerbes, soyons force de proposition ; anticipons, réfléchissons avec eux et parfois pour eux parce que, pris dans l’urgence du moment présent, ils n’ont pas forcément toute la distance requise pour tout évaluer, tout réajuster en fonction des avancées, des reculs ou de l’actualité qui n’attend pas que les négociations se fassent tranquillement pour dérouler sa lave incandescente et capricieuse. Plutôt que de créer des collectifs-bis ou de faire bande à part sous le prétexte que nos représentants sont trop mous et pas aussi bien organisés que ceux de Guadeloupe ou encore que nos revendications sont trop spécifiques pour accepter de se « noyer » dans la plate-forme commune, réfléchissons ensemble au moyen de leur interdire d’échouer. N’offrons pas à nos adversaires et au monde l’image de nos mesquineries et de notre absence de cohésion. Et gardons-nous de manquer d’humanité. Car nous préoccupons-nous de savoir comment ils s’organisent pour manger, entre manif et négociations ? Qui « gère » leurs enfants pour ceux qui en ont, qui s’inquiète de soulager leur épuisement physique et nerveux pour les célibataires ? Pensons-nous à la solitude de ceux qui, ayant le sentiment de donner le meilleur d’eux-mêmes, sortent de « la gueule du loup » pour n’entendre que critiques et condamnations ?

Et puis, à travers nos revendications et exigences, que voulons-nous, in fine ? Notre impatience est-elle essentiellement celle de pouvoir aménager, humaniser un système par essence inhumain, (à l’image de Sarko qui se pose en Zorro d’un capitalisme plus humain) pour être enfin à l’aise pour consommer mieux, plus, toujours plus ? Pouvoir nous offrir plus de foie gras et de champagne à Noël ? Changer de voiture plus souvent ? Pour, le réfrigérateur et le congélateur pleins, nous laisser endormir par le ronronnement de nos télés qui distillent un imaginaire, une vision du monde qui n’ont rien à voir avec qui nous sommes ? Pour aller jouer les touristes arrogants à Margarita sans aucune curiosité –même touristique- pour le processus politique et social en cours au Venezuela ? Pour continuer, au lieu d’emmener nos enfants à la mer, à la campagne, ou à un cours d’arts plastiques ou de musique de leur proposer comme distraction top du top d’aller en promenade dans les temples du capitalisme que sont les centres commerciaux ? En un mot réclamons-nous « plus de pouvoir d’achat » pour consommer mieux, plus, pour faire les beaux jours de ceux qui nous manipulent avec notre consentement ou sommes-nous prêts à penser ensemble une autre façon d’utiliser les avancées salariales, sociales, culturelles, et osons le dire politiques pour remettre ce pays debout dans le cadre d’un projet sociétal, politique, écologique et humain complètement élaboré, forgé par nous et pour nous ?
Ce moment unique entre tous n’est-il pas l’occasion de passer nos comportements à la loupe de la vérité aussi dérangeante soit-elle ?
Car enfin, ce ne sont pas les grandes surfaces qui, après Cindy et Dean, ont proposé le pain au triple de sa valeur !
Et si la mission des capitalistes est de nous inciter à la consommation, où et quand s’exercent notre esprit critique, notre sens de la dignité ? Ecumons-nous les marchés et foires agricoles avant que d’aller tels des zombis acheter ce que l’on veut nous vendre et quel qu’en soit le prix dans les grandes surfaces ? Et les vendeurs et revendeurs des marchés mesurent-ils assez leur responsabilité quand ils proposent des fruits et légumes à des prix prohibitifs ? Car quand un kilo de bassignac est vendu 5 euros sous prétexte d’être hors-saison, comment ne pas comprendre qu’une RMIste préfèrera acheter des mangues américaines fades mais nettement moins coûteuses ? Comment lui interdire d’acheter des ignames venues de France si, sur l’étal voisin, notre pakala coûte deux fois plus cher ?

Adopter des comportements citoyens dans le sens d’une citoyenneté martiniquaise implique non seulement de se sentir, de se savoir, de se vouloir martiniquais mais également de ne pas avoir le sentiment d’être seul, marginal face à l’effort demandé. Cet être-citoyen se révèle une posture presque contre-nature en ce qu’elle exige une vigilance de chaque seconde, des efforts permanents et colossaux face au plus petit de nos actes, à la formation de la moindre de nos pensées.

J’ai peur en vérité… Puisque en cas d’échec, je devrai assumer, tout autant que les polémistes et détracteurs du Collectif du 5 février, tout autant que chacun des dirigeants et des acteurs du mouvement la responsabilité de cet échec. Que puis-je et comment puis-je aider, appuyer, participer, renforcer, anticiper et proposer ? Comment faire autrement que d’être présente un jour sur deux pour épargner l’essence ? Que faire d’autre que de m’efforcer, pendant les manifestations, de passer un peu dans chaque groupe du cortège et en dépit de mes convictions propres, être, me vivre comme CSTM, CDMT, MODEMAS, UFM, Konbit Rasin, Moun Lakilti, CGTM, chômeurs, Collectif du panier de la ménagère, etc. faisant miens leurs slogans, leurs revendications, leur enthousiasme, dans la tension et l’intention d’être au plus près de mon peuple uni dans la diversité de ses composantes, dans l’exigence de ne rien perdre de ce qui se joue là et de parvenir à en extraire l’essence, le sens pour l’heure encore illisible ?

En définitive, je me dois d’avouer que j’ai peur de l’échec qui révélerait la victoire de nos mesquineries sur l’élan de la générosité. J’ai tout autant peur de la victoire car alors saurons-nous, en dehors de tout triomphalisme arrogant et par-delà les appétits de pouvoir, de soif de reconnaissance des uns et des autres, saurons-nous mettre nos mains unies en coupe autour du germe, de la semence prêts à féconder nos terres, nos esprits, nos âmes si peu habitués si peu formés à ETRE dans la lumière et dans l’exigence de la responsabilité ?

Nicole Cage-Florentiny, écrivaine
Les Hauts de Villeneuve, le jeudi 12 février 2009
Mardi 17 février

Enfin !!!

"Premier point d'unité", titre le journal France-Antilles car pour la première fois depuis le début de la grève générale, le 5 février dernier, un premier point d'accord a pu être trouvé et signé entre les partenaires sociaux: Il porte sur la baisse de 20 % d'une liste de "familles de produits" de première nécessité.

Il a donc fallut 12 jours afin de trouver un premier accord.

La mobilisation continue.

Aujourd'hui aura lieu à la maison des syndicats un "Meeting commun" avec les Guadeloupéens.

mardi 17 février 2009

Des nouvelles du lundi 17 février 2009



Aujourd'hui, le mouvement a été une fois de plus, d'une grande ampleur. Il y avait environ 10 000 Martiniquais dans les rues de la capitale.


La grande distribution ne veut toujours pas céder sur la notion de famille de produits.

la mobilisation continue.


Les 39 points du collectif du 5 Février

Voici les 39 propositions amendées par le collectif.

1 - Baisse des prix
Produits de première nécessité :
Mise en place par la grande distribution avant la fin du mois de février d'une liste de 100 familles produits de première nécessité repérables par les consommateurs et qui seraient commercialisés partout en quantité suffisante à -- 20 %. Attente de la réponse toujours pas de position claire du patronat.
Création, par l'Etat en 2009, d'une enveloppe de 13 ME qui permettra de diminuer le coût des produits importés avec une priorité aux produits de première nécessité pour les produits de l'agriculture. L'Etat s'engage à mettre en place les moyens de contrôle pour que cette aide bénéficie directement aux consommateurs. A rapprocher du point 6-31. Indication à donner sur le coût des intrants (agriculture). Demande : versement de l’aide aux coopératives par rapport à l’utilisation de l’enveloppe:
- Phrase à clarifier (par rapport aux exonérations prévues
- Proposition du Collectif
- Proposition du Secteur pêche
Proposition du Ministre à modifier en s’appuyant sur le protocole d’engagements
Création par l'Etat d'une enveloppe de 2 ME pour augmenter de l'ordre de 20 % la prestation de restauration scolaire (PARS) en contrepartie d'un engagement des cantines d'offrir aux élèves plus de 50 % de produits issus de l'agriculture locale et à réduire les tarifs supportés par les familles. L'Etat formalisera, avec toutes les collectivités bénéficiaires de ce dispositif et la Chambre d'Agriculture, une convention permettant de vérifier la bonne répercussion pour les Martiniquais et pour l'économie agricole de cet engagement. Maintien de notre exigence de 4M€
4. Etude de l'IEDOM sur le coût des services bancaires et publicité des résultats. OK
5. Contrôle des coûts des services bancaires par la DRCCRF et actualisation d'un tableau comparatif des services bancaires. OK
6. Charte de baisse des tarifs bancaires avec les banques de la place (baisse moyenne de 5 à 10 % de trois produits courants par banque). Demander une assurance sur le caractère coercitif :
- Convention existe-t-elle ?
- Clause correctement appliquées,
- Approfondir la demande (camarades de la banque sur les produits à cibler) La variation est-elle intéressante ;
Attention aucun des établissements n’a les mêmes produits.
Différence des frais variable => rencontre avec les professionnels pour une harmonisation des prix des produits des établissements bancaires et financiers sur tout le territoire. ?
NB : Les bénéfices liés à la tarification des services (à connaître pour chacune des banques. Sélectionner les + utilisés pour négocier un panel.
A propos des GAB, Mécanisme des frais supplémentaires inhérents aux retraits faits dans une banque différente de la sienne, à maîtriser.
5 à 10% (taux à analyser en commission). Se reporter au Protocole d’Engagements pour repérer les points non repris dans la proposition de JEGO.
Appuyer sur la question de la baisse par rapport à l’étude du Monde montrant que les banques les plus chères quant aux frais bancaires sont en Martinique. (Gestion de compte dépassant 100€ d’où impact sur pouvoir d’achat).
7. Inscription dans la loi de la facturation à la seconde des télécommunications (pour une baisse des prix) et négociation d'une charte de baisse des prix avant la fin février avec tous les opérateurs de télécommunications. Demander des explications sur le fait que nous ne puissions bénéficier de la même qualité de prestations et des même prix que ceux pratiqués en France.
8. Baisse immédiate des prix des carburants de - 8 cts d'euros pour l'essence et de -10 cts d'euros pour le gasoil. Baisse du prix du Gaz 15€.
9. Transparence sur le rapport de la commission d'enquête sur le prix des carburants (publication du rapport). Clause de révision de la baisse du prix du carburant après publication du rapport. Exigences sur la date de la remise de ce rapport.
Transparence des prix :
Engagement de ['État à donner à l'Observatoire des prix les moyens nécessaires au contrôle de la formation des prix et faire toute la transparence grâce à un indicateur fondé sur les relevés de prix de 50 produits d'un chariot-type tous les 15 jours. Formule ambigüe « moyens nécessaires » :
- se reporter au Protocole d’Engagement pour définir les moyens matériels et humains ;
- faire expliciter par l’Etat la quantification par rapport aux études faites par leurs services
11, Engagement de l'Etat à restructurer la DDCCRF pour créer une brigade de contrôleurs qui pourra contrôler et sanctionner les dérives à la demande des organisations représentatives des simples consommateurs (mise en place d'un numéro vert « SOS augmentation »). Chaque enquête fera l'objet d'une synthèse explicative fournie à chaque membre de l'Observatoire des prix. A quantifier le nombre d’intervenants (esquisse budgétaires avec les cofinancements). 11 bis : une revendication non satisfaite concernant un bureau d’Etudes Ouvrières (voir Protocole)

2 - Logement
12. Mobilisation par l'Etat des moyens financiers pour produire au moins 1 000 logements sociaux de plus en 2009 qui seront mis à disposition des familles modestes. Plan pluriannuel à demander. Construction de 2000 logements par an. Engagements financiers afférents. Disponibilités foncières.
13. Plan de relance du bâtiment de 23,5 M€ dès 2009 et étude d'un plan sur 5 ans pour la rénovation des bâtiments publics (cf. document joint). A préciser si les investissements sont nouveaux ou « tiroir de substitution.
-
Imputations Budgétaires
- Investissements nouveaux (Il s’agirait d’un plan déjà programmé)
« étude » à remplacer par « mise en place »
Relance du BTP par rapport à la crise sociale : avec quel type de matériaux ? (réserve par rapport de la qualité des matériaux).
14. Engagement des bailleurs sociaux à mettre en œuvre un dispositif de gel des augmentations de loyers en 2009. Maintien des «3 ans 2009-2010-2011 à indiquer. Contribution pour avoir les infos. Il existerait des possibilités par rapport au loyer global.
15. Alignement des allocations logement sur la métropole. Cette mesure touchera 35 200 familles martiniquaises (cf. tableau joint). Préciser les délais d’application et critères d’attribution. Le tableau présenté doit être clarifié ou explicité.
16. Information des locataires sur leurs droits nouveaux issus de la loi DALO de janvier 2008. OK. Informations des locataires par bailleur.
17. Réactivation par l'Etat de la commission de surendettement pour aider les familles en difficulté. Ajouter Charte contre l’expulsion et moratoire sur endettement à hauteur de 1000€. « Révision des critères d’éligibilité » au lieu de « réactivation ». A introduire clause sur les critères d’attribution et délais d’application. Relèvement du seuil ouvrant droit à l’allocation logement.

3 Salaires et revenus
18. Versement d'une prime exceptionnelle de 200 euros, dès le mois d'avril, aux 50 000 foyers martiniquais qui perçoivent les plus bas revenus. Effort de l'Etat : + 10 M€. Pas d’accord de demande de relèvement des salaires.
19. Anticipation de l'application du RSA en Martinique dès 2009, ce qui représente en année pleine une dépense supplémentaire de 66 M€ de pouvoir d'achat au profit de 25 000 familles aux revenus modestes (cf. tableau joint).
20. Création d'un fonds de soutien exceptionnel doté de 3 ME à destination des personnes âgées démunies et des personnes handicapées, en particulier les 18 700 allocataires du minimum vieillesse et les 7 000 allocataires de l'allocation adulte handicapé. Le Préfet sera chargé d'élaborer, en concertation avec les acteurs focaux, les modalités d'emploi de ce fonds qui, notamment au travers du fonds de solidarité logement et du fonds de continuité territoriale, aura vocation à apporter une prime de vie chère et à aider à l'entretien et à l'aménagement des domiciles.

4 -- Education et culture
21. Recrutement des enseignants : mise en oeuvre par l'Etat en 2009 de mesures transitoires aux dispositions prévoyant le recrutement au niveau master.
22. Soutien par l'Etat de l'Université des Antilles-Guyane pour la bonne mise en place de fa réforme de la formation des maîtres et envoi d'une mission de l'inspection de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
23. Mise en place d'un pian de soutien aux enseignants précaires afin qu'ils intègrent la fonction publique.
24. Mise en place d'un groupe de travail et de recherche sur l'adaptation des programmes scolaires à fa Martinique.
25. Mise en place d'un plan d'action par le Préfet pour fa promotion du créole.

5 - Emploi et promotion des Martiniquais sur place
26. Adaptation, en concertation avec les parlementaires et les socioprofessionnels, des paramètres de la LODEOM (discutée au Parlement à partir du 10 mars), notamment pour mieux soutenir les entreprises les plus fragiles et les petites entreprises.
27. Elaboration par l'Etat avant l'été d'un programme « d'égalité des chances et de volontarisme républicain » en partenariat avec le monde économique en vue notamment de signer une charte de l'embauche locale, un programme porté par l'Etat de formation des cadres originaires et un plan de formation des fonctionnaires de l'État originaires.
28. Etude juridique avec les collectivités sur toutes les propositions du collectif visant à la création de nouveaux emplois avec remise d'un rapport de propositions sous trois mois.

6 - Agriculture et pêche
29. Appui de l'Etat aux projets de valorisation des produits locaux, en particulier par la création d'un label « France Saveurs d'Outre-Mer ». Remplacer par « Saveurs Martinique ».
30. Exonération par l'Etat de la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties utilisées par les petits exploitants agricoles (environ 2 M€).
31. Diminution du coût des intrants pour l'agriculture (objectif - 45 % sur semences, engrais, aliments pour bétail non OGM) avec l'enveloppe de 13 M€ d'aide à la baisse du coût des intrants versés aux coopératives trimestriellement avec possibilité de délégation sur 5 ans.
32. Mise en place d'un plan de protection des installations agricoles d’un rayon de 300m autour des bâtiments agricoles.
33. Examen par l'Etat d'un plan de désendettement des agriculteurs et étude d'un contrat d'objectif. Remplacer par : Mise en place par l’Etat d’un plan de désendettement total des petits agriculteurs en diversification (trouver des critères définis par une commission) des coopératives et d’un contrat d’objectif sur 5 ans.
34. Etude sur la création d'un fonds d'avance aux agriculteurs. Création d’un fond d’avance des investissements (biens d’équipement, reproducteurs,…) aux petits agriculteurs en diversification.
34 Bis Interdiction de toute forme d’épandage assortie de toute dérogation au regard des lois européennes.

7 - Eau et électricité
35. Enquête de l'Etat sur le prix de l'eau et le coût de l'électricité en Martinique dans l'objectif de faire baisser les prix pour les consommateurs. Exonération de la taxe d’assainissement des eaux des exploitations agricoles en diversification. Raccordement au réseau électrique de toutes les exploitations agricoles.

8 - Dialogue social
36. Etablissement par le directeur départemental du travail sous quinze jours de la liste des organismes paritaires où ne sont pas représentés les syndicats martiniquais ; afin d'améliorer fa représentation des syndicats martiniquais dans les organismes paritaires, L'Etat proposera les modifications nécessaires par voie réglementaire et accueillera favorablement les amendements parlementaires les permettant dans la loi pour le développement économique de l'Outre-Mer (discutée au Parlement à partir du 10 mars).
37. Engagement de l'Etat à faire respecter tout accord conclu entre les partenaires sociaux et à soutenir les négociations nécessaires entre le patronat et les syndicats de salariés (mise à disposition de médiateurs).
38. Renforcement des moyens de l'inspection du travail.

9 -- Santé
39. Actualisation du plan de prévention et de lutte contre les drogues et fa toxicomanie et amplification des moyens qui lui sont consacrés.

dimanche 15 février 2009

le mouvement s'intensifie contre la vie chère en Martinique

La lutte qui a commencé depuis douze jours dans le département s'intensifie. Les discussions vont bon train en préfecture. Des accords seront signés dans les jours à venir.
Après avoir regardé les journaux télévisés nous avons remarqué qu'il y a une mauvaise interprétation des médias nationaux sur le mouvement amorcé en Guadeloupe et en Martinique. Nous voudrions par ce blog passer des informations sur les revendications et donner en temps réel l' évolution des négociations.

En ce moment, certains élus, qui, sans appeller à la reprise, demandent l'assouplissement du conflit au vu des avancées obtenues...

Les grands distributeurs ne lâchent rien. Il faut reconnaitre au collectif le maintien du blocage de tous les grands hyper-marchés. Ils ont permis le réapprovisionnement de certaines stations services et l'ouverture de commerces de proximité.

Les patrons sont eux aussi sur une position intransigeante pour ne pas dire méprisante.La chaîne de télévision ATV, nous propose des débats où chacun se renvoie la balle :"les marges indécentes ce n'est pas moi, c'est le voisin...."

La conséquence est que le mouvement se durcit. Le collectif a quitté la table de négociations. La position de certains élus semble ambivalente par rapport à leurs responsabilités quand à la prise de décision.

Pour revenir aux fondements du mouvement, nous vous proposons de lire ces articles qui expliquent comment on en est arrivé là:

1er thème: l'inflation des prix

http://www.impots-utiles.com/les-vrais-chiffres-de-l-inflation-et-de-l-augmentation-des-prix-depuis-2000.php

2ème thème: les échos de la presse métropolitaine sur les fonctionnaires dans les DOM

http://www.lexpansion.com/economie/l-outre-mer-etouffe-d-etre-le-paradis-des-fonctionnaires_25454.html

3ème thème : comparaisons des prix entre la métropole et la martinique

http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/economie/charriot-plein-porte-monnaie-vide-04-02-2009-20140.php

4ème thème : le prix des carburants
Dernière nouvelle, le gouvernement et nos chers élus locaux font aussi une découverte : Certains abusent et vendent l’essence trop cher : Etonnant, non ?

http://www.bondamanjak.com/guadeloupe/27-a-la-une/6447-le-scandale-des-prix-du-carburant-aux-antilles-et-en-guyane-enfin-etale-au-grand-jour-.html

Autres articles

http://socio13.wordpress.com/2009/02/08/la-martinique-aussi-en-greve/