dimanche 8 mars 2009

Samedi 7 mars: mobilisation dans les rues

A l'iniative des syndicats, beaucoup de monde était à Fort de France en ce samedi matin. Environ 5.000 personnes ont défilé dans les rues de Fort-de-France derrière les membres du collectif, protégés par un cordon de sécurité humain."C'est un appel à manifester dans le calme et la dignité suite aux événements d'hier et à l'intervention regrettable des forces de l'ordre", a déclaré Michel Monrose, le président du collectif, après un mois et deux jours de grève générale contre la vie chère et pour une hausse des salaires.

Les négociations devaient reprendre à 15h, mais certaines personnes, des décideurs économiques connus depuis des siècles, ont donné rendez-vous lundi après midi. Nous avions cru qu'ils souhaitaient que cela se termine rapidement, apparemment non !!!

La mobilisation continue.

Vendredi 6 mars : des négociations et de nouveaux affrontements

Des négociations sur le point d'aboutir

Les négociations semblaient avancer normalement à la préfecture dans cette journée de vendredi. Un accord a même été trouvé pour les 400 articles qui bénéficieront de la baisse de 20%. C'est une victoire pour le collectif mais aussi un soulagement pour la grande distribution qui a réussi à protéger les 40 000 (environ) autres références (articles). Les 400 articles correspondent environ à 1 % des articles de la grande distribution. Chers compatriotes, il ne faudra pas oublier votre liste de produits chaque fois que vous irez au supermarché.

C'est dommage à dire malgré les gros efforts du collectif, la grande distribution va encore faire de grosses marges avec tous les autres références (articles). Mais c'est mieux que rien.


Encore un moment de terreur dans les rues de la capitale


Sous couvert d'une contre manifestation pacifique, les gros patrons békés, ceux là même qui sont à la table de négociation et qui disent ne pouvoir rien faire pour augmenter le salaire de leur ouvrier agricole ( ne souhaitant pas baisser non plus leurs marges sur les matières premières de la filière: engrais, etc... puisque c'est encore eux qui les importe) sont à l'origine d'une après midi d'affrontement entre les forces de l'ordre et les jeunes des quartiers.

Malgré les multiples sommations populaires, les békés menés notamment par Roger DE JAHAM, Frédéric DE REYNAL, Bernard DE GENTIL voulaient faire entendre raison sur deux points:
1- montrer une force contestataire au mouvement populaire actuelle afin que la grève cesse. Pour ce point, ils ont très mal choisi le moment car qu'on le veuille ou non :
a- les négociations avançaient tranquillement en préfecture tout près d'une reprise d'activités.
b- le contexte historique où aucune répération ni foncière et ni financière
(excusez-nous ! nous avons reçu 1€ symbolique pour tout le sang et
la sueur qui ont fait leurs fortunes actuelles) n'ont été mise en place. En plus du fait qu'ils ont une responsabilité importante sur le coût de la vie en Martinique, cela a amené une réaction violente de la part de jeunes et moins jeunes des quartiers difficiles (ceux qui galère, quoi !!!).

2- Vouloir que le collectif les autorise à charger la banane au port de Fort de France. Sur ce point, nous comprenons le démarche de vouloir faire partir à tout prix une marchandise qui risque de se perdre, mais :
a-le collectif avait autorisé en début de grève que la banane des petits planteurs soit chargée, ce qui a été fait. Le mutisme voir le dédain de certains de ne pas prendre en compte la détresse de la population laborieuse au profit de l'intérêt financier, a mis le feu au poudre au point que le collectif a décidé de bloquer le chargement pour qu'ils se décident plus vite.
b-Dans les "derniers maitres de la Martinique", le président de Banamart parlait de " jeu de rôles" quand il y avait des grèves en disant même que "c'est du cinéma". Apparemment certaines personnes qui vivent des situations sociales plus que précaire ont montré que ce n'était plus un jeu de rôle ni du cinéma pour arriver à convaincre l'opinion publique. Car c'est cette partie de la population qui a réagit violemment.

Les forces de l'ordre attaquent de manière violente
Après ces altercations, le Préfet a décidé une intervention des gardes mobiles. Ces derniers ont lancés des bombes lacrymogènes sur des manifestants, hommes âgés, femmes, enfants qui n'avaient rien avoir les violences qui se passaient de l'autre côté de la ville. Même à la maison des syndicats où se trouvaient beaucoup de monde dont le maire de Saint Anne et le député maire de Fort de France déjà en soin sous oxygène.

jeudi 5 mars 2009

Jeudi 5 mars

Message du Collectif du 5 Février 2009
Contre la vie chère, pour le pouvoir d'achat, et l'emploi
Grand Marché aux Viandes Afin de permettre à la population de s'approvisionner en produits locaux frais au JUSTE PRIX.
Le collectif du 5 février, en collaboration avec la COOPMAR, la CODEM, la SCACOM et les artisans bouchers de Martinique,
organisent un grand marché aux viandes, demain vendredi 06 et samedi 07 mars.
Les principaux points de vente sont :
- Le Marché aux viandes de Fort de France,
- Le Marché aux viandes du Lamentin
Et les boucheries suivantes :
- Fort de France :
o Boucherie GABET,
o Boucherie HARPON,
o Boucherie du Boulevard
o Boucherie ATHANASE à Redoute.
- Lamentin :
o Boucherie CINE à Gondeau,
o Boucherie BERTRAND.
- St Joseph :
o Boucherie ADELE.
- Rivière Salée :
o Boucherie du marché.
- François :
o Boucherie TEDOS.
- Vauclin :
o Boucherie VALLEE.
- St Pierre :
o Boucherie du marché.
- Basse Pointe :
o Boucherie RAMASSAMY.
- Morne des Esses, Ste Marie :
o Boucherie CLEMENTINE.

mercredi 4 mars 2009

Mercredi 4 mars : Position du collectif

Position du Collectif sur l'état des négociations et le maintien de la mobilisation

1- Grâce à la mobilisation du peuple martiniquais, nous avons obtenu satisfaction sur les points suivants :

- Baisse des prix d’un maximum d’articles de 100 familles de produits
- Baisse des prix des carburants
- Augmentation de l’AL (Allocation Logement alignée sur la France)
- Gel des loyers HLM (annulation de l’augmentation de Janvier)
- Contrôle de la formation des prix
- A défendre par les élus : l’Allocation d’Autonomie Spécifique pour les jeunes de 18 à 25 ans

2- Aujourd’hui, le maintien de la mobilisation est indispensable pour faire aboutir RAPIDEMENT les points, toujours en cours de négociation :

- Liste des articles sur lesquels portera la baisse de 20%
- Conclusion des négociations sur les bas salaires
- Augmentation des retraites et minimas sociaux
- Baisse des prix de l’eau, du gaz, de l’électricité, de la téléphonie, d’internet, des matériaux de construction, des pièces détachées, des transports
- Tarif préférentiel du transport pour les étudiants, chômeurs et handicapés
- Annulation des agios et autres frais bancaires durant la grève
- Embauche des compétences martiniquaises en priorité
- Blocage des postes vacants pour les jeunes martiniquais contractuels et vacataires dans l’éducation
- École adaptée aux réalités martiniquaises

RESTONS MOBILISES pour obtenir immédiatement un maximum d’accords sur ces points, dont les modalités d’application pourront être précisées ultérieurement en commissions.

Auteur: Domandco


lettre ouverte de l'association Gwanaval



Sé pou la (Viktwa ?) nou ka alé !

MISE AU POINT !

L’association Gwanaval s’est très tôt portée solidaire et même partie prenante du mouvement du 5 février par le biais de multiples « Déboulé Kont Pwofitasyon » (dès le 6 février) mais aussi par son implication dans l’animation des manifestations quotidiennes depuis bientôt trois semaines. En totale cohérence avec notre démarche nous avons fait faire un tee-shirt spécifique « Kont Pwofitasyon » sur lequel n’apparaît aucun sponsor. Mieux, nous avons fabriqué une banderole « Déboulé Kont Pwofitasyon » sur laquelle n’apparaît même pas le nom du groupe, et nous avons systématiquement refusé de brandir notre étendard puisqu’il s’agit, avant tout d’adhérer à un mouvement populaire et non d’utiliser un tremplin, une vitrine commerciale ou politique à l’échelle du Pays.

Nous avons répondu à toutes les sollicitations des uns et autres, des collectifs de lycéens aux syndicats sans jamais rechigner…bien au contraire ! Nous avons même solliciter un plus large rassemblement des orchestres de rue de la Martinique et saluons la belle initiative de Matjilpa ainsi que l’engagement remarquable de Tambou Bô Kannal…mais encore trop nombreux dans ce pays aiment à cultiver leur différence ou se refusent de voir en cet événement historique un levier suffisamment puissant pour surmonter, dépasser les différences l’instant d’une communion.

De notre engagement ; cohérence et conséquences…

Tous ! Non, si quelques uns n’avaient pas fait corps nous n’aurions pas pu surmonter cette épreuve physique…tous les jours à fondre nos chairs et nos cervelles dans le bitume de Foyale. Matjilpa, Moov’, Alliance 972, Plaisir Caraïbe, Difé an la-ri-a, Gwanaval se sont tous retrouvés les mêmes jours, aux mêmes endroits, à la même heure, sans bannière, au service du peuple et du collectif… Que les commentateurs et les donneurs de leçons sachent que tous ces groupes qui se sont engagés se sont dénudés de tous sponsors et se retrouvent parfois en rupture de contrat, du fait de leur engagement, alors que les frais de préparation du carnaval ont été engagés depuis le mois de novembre… « Sé pa an kannaval ! ».

Nous avons, à notre niveau, annulé la manifestation nocturne (Bet a fé Parade) du 7 février que nous organisons conjointement avec MOOV’ et très tôt, nous avons proposé à la ville de Fort de France (par le biais de la Mission Carnaval) de repousser le Carnaval 2009 en juillet, en amont ou en aval du carnaval de Sainte-Lucie (19 au 21) afin d’offrir la possibilité d’une communication commune, mais compte tenu de la situation du moment, de maintenir un ESPACE D’EXPRESSION POPULAIRE LIBRE mais sécurisé qui se substituerait aux jours gras. Propos que nous avons réitérés lors de la réunion du mercredi 18 février avec la mairie de Fort de France et les différents acteurs du carnaval, qui n’avaient jusque là pas été formellement consultés ! Il s’agissait pour nous ainsi, d’éviter, de proscrire toute communication Carnaval 2009, puisqu’il serait reporté, mais surtout de faire confiance aux associations engagées dans le carnaval, et forcément militantes, puisque ASSOCIATION, et au peuple lui-même qui n’aurait pas manqué de combler ce vide par sa féconde imagination ; d’en faire la caisse de résonance d’un mouvement qui pour durer et vaincre a puisé sa ressource dans l’adhésion populaire massive et continue. Nous regrettons, à ce titre, les propos de certains syndicats de police qui par la nature de leur fonction dans la cité auraient pu garder raison et communiquer leurs inquiétudes, certainement justifiées, autrement, plutôt que d’étinceler la situation par la fracassante annonce de leur « incapacité à assurer la protection des biens et des personnes… »
Il ne faudrait donc pas, par ailleurs, demander le respect d’un côté et reproduire cette relation infantilisante de l’autre par le dictat et les préjugés.
Mais enfin qui sommes-nous ? Est-ce que pour que notre discours soit entendu, nous faut-il nous contraindre à des postures et des attitudes simiesques ?
Nous avons donc maintenu notre mot d’ordre durant les jours gras ; soutien au mouvement du 5 février en matinée et « Déboulé Kont Pwofitasyon » lundi et mardi (gras) après-midi….et bien sur au-delà de ces dates si la situation l’exigeait. Nous demeurons fermement mobilisés aux côtés du Collectif, même après les manifestations de rue !

Du carnaval des autres…à l’expression d’une conscience (nationale ?)…
Beaucoup de choses ont été dites ces derniers temps au sujet du Carnaval.
Beaucoup trop de commentaires, qui souvent exprimaient des convictions, affirmaient, voire cristallisaient des positions, jusqu’à se figer, à devenir sourd à toute réflexion.
Personne ne peut ici s’ériger en donneur de leçon.
Personne n’est certain que l’immense espoir qui né le 5 février 2009 fera œuvre, ouvrira le chantier, la construction, mieux, la maïeutique d’un peuple, d’une nation ! Mais tout le monde est conscient que chaque pas que nous faisons aujourd’hui, et que nous ferons dans les prochains mois sera un élément essentiel de la nouvelle architecture de notre pays.

Il ne s’agit donc pas, et il est à espérer qu’il en soit ainsi, que nous n’invoquions pas révolution, puisque révolution n’est qu’un renversement de situation, un retour à l’ordre premier, le dictat mélancolique ou chimérique des années perdues se substituant à la « Pwofitasyon », mais bien d’une Naissance.
Plus de deux siècles de gestation ! C’est l’une des plus courtes et des plus complexes de l’Histoire des Humanités.
Cette naissance ne peut, ne doit souffrir d’aucune infirmité. S’il ne s’agit que de pouvoir d’achat, s’il ne s’agit que de « gagner plus » pour consommer plus et se consumer davantage, nous ne serions alors que le vomi d’une plaie suintante des funestes râles d’un système agonisant, coupable de crimes contre l’humanité. L’économie et l’entreprise capitalistes, davantage encore quand elle sont post-coloniales, ne peuvent en aucun cas être le cœur de vie d’une société humaine car complètement étrangères, par nature, à l’éthique et à la justice. Evidemment, nous évoquons là un projet humaniste au centre duquel l’Homme et son environnement, et non le profit, seraient l’unique préoccupation de la Politique et des politiques !

Si nous voulons éviter les infirmités, les malformations de croissance, voire l’extinction, il nous est fait devoir de considérer tous les éléments constitutifs, vitaux, de cette nouvelle humanité… métissée évidemment, sans exclusion, loin des communautarismes (celles chères à celui qui, du sommet de l’état, bafoue chaque jour le deuxième acte du triptyque bâtisseur de la patrie des droits de l’homme) qui n’ont pas leur place dans nos sociétés créoles…synonymes ici de métissage(s), de partage et de fraternité.

La culture et l’éducation sont les piliers de ce temple sacré !

D’une identité vécue et non proclamée…
Permettez-moi de revenir et de vous interroger sur la symbolique du moment culturel le plus profond et fédérateur de notre pays ; le Carnaval !

Comment ne pas saisir l’opportunité historique qui nous est offerte ici d’inscrire une fois pour toute notre identité, et par voix de conséquence, notre culture, au cœur de notre existence, de nos existences ?

Le dernier martiniquais serait-il mort en avril dernier, et avec lui son peuple ?
Nous n’avions pourtant, en ce temps si proche, cure du regard de l’autre quant à l’expression, fut-t-elle apparemment joyeuse (voir traditions africaines du passage d’un monde à l’autre), de l’amour que nous MANIFESTIONS pour le fils de notre terre…le père, sinon de notre nation, de notre conscience nationale…
Mais qui a cru, un seul instant, ici, sur notre terre, que nous fêtions ? Ne sommes-nous donc pas débarrassés de ces chaînes, de ces costumes, de ces masques d’ailleurs sur nos peaux noires, jaunes ou blanches mais assurément dépositaires ou fécondes d’une nouvelle ère ? Oui ! Fiers nous sommes, et méprisants du regard moqueur de nos assaillants car ce sont aussi nos différences qui nous font peuple ! Le cri pour la Victoire prend alors tout son sens ! Celle de tous et non de quelques uns ! Même celle des Professeurs d’Histoire qui las de la lire manifestent leur incurie à la VIVRE ! Le mouvement du 5 février a l’immense mérite d’avoir libéré la parole, la parole peuple ; digne, belle, fière et lucide ! Héritière des Césaire, Fanon, Glissant, elle exprime le sens de notre Histoire et nous projette dans notre existence commune.
C’est aujourd’hui que, tous ensemble, nous devons prendre la plume de cette Histoire et tracer sur ces feuilles pleines d’espoir un nouvel acte d’un pays réconcilié, courageux et sans haine du passé, résolument tourné vers des lendemains dignes et fraternels !
Eric MENIL

mardi 3 mars 2009

Mardi 3 mars

Après 3 nuits d'émeutes, nous ne pouvons que suivre dans les médias l'évolution de la situation, alors que cela semble se calmer en Guadeloupe, la Martinique est en émoi!Il faut tout de même bien voir que:

1. les attaques de grands magasin ne sont pas le fait du collectif, toutes les manifs se sont passées dans le calme (et le préfet le reconnait).

2. elles sont néanmoins le résultat d'un pourrissement de la situation de négociations qui n'en finissent plus , de l'impression que rien ne va réellement changer....

3. les troubles sont localisés sur Fort de France, et la nuit!

4. la vie continue sur le reste de l'ile....et enfin que les médias nationaux ne rapportent que la violence.... !
Nous continuons à espérer un vrai changement en Martinique.

Auteur : Dominique


COMBIEN COÛTENT LES DOM-TOM

Les DOM-TOM (520 euros/hab/an) coûtent moins chers que la Corse (2400 euros/hab/an) ou la métropole (1200 euros/hab/an).

Alors renseignez vous et lisez le rapport du délégué interministériel à l'égalité des chances des français d'outre mer (Patrick Karam) !!!
Par ailleurs sans les DOM-TOM, la France ne posséderait pas :

1. la 3eme zone maritime mondiale
2. les droits de douane et passage pour le Canal du Panama (grâce aux Antilles) et du Canal de Suez (La Réunion).

Renseignez vous, Bernard Pons disait lui même en 1986 que les DOM-TOM rapportaient à la France "largement plus que ce qu'ils lui coûtent".
Par ailleurs les Antillais sont des français qui cotisent et paient des impôts comme n'importe quel français, ils sont en réalité plus taxés que les métropolitains (en plus de la TVA, on paie ici 3 taxes d'octroi de mer sur tout produits importé) et paient des impôts locaux aussi élevé qu'en Région Parisienne. Alors par pitié cessez de dire n'importe quoi, les Antillais ne vivent pas grassement sur les impôts de leurs compatriotes de métropole !!!
Je vais certainement me faire censurer comme dab mais voilà .Je peux comprendre que les 7000 km qui nous séparent de la France Métropolitaine fassent que certains de nos compatriotes ne maitrisent pas trop le sujet. Le traitement déplorable des médias n'y est pas étranger?
Donc petite piqure de rappel :

1- les manifestants ne demandent rien à l'Etat : Ni argent, ni RSA, ni monnaies sonnantes et trébuchantes. Ce sont les patrons (Béké, medef) qui l'ont sollicités de l'état, ces derniers ont voulu tirer partie de la grève en demandant une énième aide en échange d'augmentation des salaires les plus bas. Ils bénéficient déjà d'exonérations de charge, de la défiscalisation, de nombreuses aides qui proviennent de l'Etat et de l'Europe- (la liste n'est pas exhaustive).

2- Les manifestants n'ont pas et jamais demandé l'indépendance : Vous ne trouverez nulle part une demande d'indépendance de la part des manifestants. Le choix d'être français a été tranché à maintes reprises (Referendum de 1946, de 1962 et 2003). Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne demandent qu'une chose, l'EGALITE DES DROITS pour tous les français de Métropole et d'Outre Mer. Par ailleurs, l'indépendance ne se donne pas, elle se prend et se conquiert par les peuples, la Guadeloupe et la Martinique sont françaises depuis 1635 !!!

3- Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne sont ni xénophobes, ni racistes : Ce sont les békés qui vivent entre eux, se marient entre eux, travaillent entre eux en excluant les antillais. D'ailleurs les antillais sont tous plus ou moins métissés ! Vous ne trouverez aucun cadre de direction dans les entreprises tenus par eux, les annonces d'emplois ne paraissent même pas en Guadeloupe, mais directement en France, via des cabinets de recrutement. Nous vivons et côtoyons les descendants d'esclavagistes et à ce jour les antillais n'ont jamais eu l'attitude qu'eux ont envers nous.

4 - Les manifestants demandent 200 euros d'augmention pour les bas salaires:Cette revendication est légitime, comme je l'ai expliqué plus haut, les patrons antillais bénéficient de nombreuses aides qui leur permettent d'empocher de substantiels bénéfices. Ces aides venant de l'Etat se sont pas de vous, c'est nous qui les payons pour enrichir des patrons qui exploitent les antillais !!! Le salaire d'un Antillais est de 20% à 30% voir 50% inférieur à ceux proposés (à compétence égale) en métropole. Quand on sait que là bas tout coute plus cher de 20% à 30% comment voulez vous que les gens s'en sorte??? Comment peut-on croire qu'avec un coût de production moins élevé et de telles majorations de prix les patrons Antillais prétendent ne pas pouvoir augmenter les salaires??? Que vous ayez fait des études ou non, on vous proposera le smic, les emplois sont rares les patrons en profitent pour sous payer leurs employés.

En conclusion : La fin du système néocoloniale (exclusivité de la Métropole et application stricte des lois de la République) et de l'exploitation, voilà ce qu'ils demandent, qu'on leur donne les moyens de travailler et de vivre de leur travail et non du RSA ou autre RMI. Qu'on arrête de donner des sommes exorbitantes, sans contrepartie, sans aucun contrôle a des patrons qui ne font que s'enrichir en exploitant le coté insulaire de la Guadeloupe et leurs habitants. Que ces dites sommes servent à développer l'économie, à payer décemment les salariés pour qu'enfin l'économie des antilles Française ne repose pas uniquement sur le tourisme.

Que les abus soient réprimandés : fin du monopole de certaines familles qui empêchent la concurrence, veille des prix, contrôle serré des sommes envoyés par l'Etat et l'Europe, etc..

L'Etat aurait tout à gagner à développer des partenariats avec les autres îles des Caraïbes (Puerto Rico, St Domingue, Trinidad) avec les autres continents, la Guadeloupe est à 4 heures de l'Amérique du Sud et à 2 h des USA.

Nous sommes des français à part entière alors de grâce cessez de nous comparer aux habitants des pays voisins (Haïti, Cuba, République Dominicaine, etc?) !!! Aucun métropolitain n'aimerait qu'on lui balance à la figure qu'il doit être heureux et la fermer parce qu'il gagne plus et vit mieux qu'un Roumain ou qu'un Polonais. Nous ne sommes pas cubain ni haïtien mais français comme vous et même depuis plus longtemps que certains d'entre vous !!!En espérant que certains comprendront un peu mieux leurs compatriotes des Antilles et leur apporteront leur soutien dans cette lutte.

Article : Domandco


Les tentatives de désinformation sont de plus en plus nombreuses, les médias essayent de faire croire que la grève est de plus en plus gênante, il est vrai qu'il est devenu difficile de trouver du lait par exemple ou des couches, mais la solidarité joue à fond les gens s'organisent et s'informent des points de vente ouverts... Les liens sociaux se tissent dans les queues...

Les micros-trottoirs sur 'RCI" sont édifiants, à la question à peine orientée "-et tout cela ne vous embête pas?-Mais si, mais c'est pour la bonne cause!"

De même, j'écoutais RCI en faisant la queue à la pompe, (une émission avec des appels), les gens appelaient pour avoir des précisions sur ce qui se passerait pour les gens qui gagnent déjà 1.4xSMIC etc... , les animateurs répondaient n'importe quoi... genre, "ben tu vas te faire avoir"....navrant.... jusqu'à ce qu'une des animatrice promette de faire venir un spécialiste.... membre du comité , juriste, comptable(sic)..... On a du lui souffler dans l'oreillette...

Le site: http://www.domactu.com/ ment ( le site des partisans de l’UMP, du Médef, de la CGPME et des Békés réunis). Il annonçait hier que la rectrice ordonnait la reprise des cours ce lundi. La déclaration de celle-ci sur RFO ne dit pas du tout cela, au contraire. Elle a dit que les cours reprendraientt quand les conditions d'hygiène et de sécurité seraient réunies. Ce qui n'est pas le cas temps que la grève dure!