dimanche 8 mars 2009

Vendredi 6 mars : des négociations et de nouveaux affrontements

Des négociations sur le point d'aboutir

Les négociations semblaient avancer normalement à la préfecture dans cette journée de vendredi. Un accord a même été trouvé pour les 400 articles qui bénéficieront de la baisse de 20%. C'est une victoire pour le collectif mais aussi un soulagement pour la grande distribution qui a réussi à protéger les 40 000 (environ) autres références (articles). Les 400 articles correspondent environ à 1 % des articles de la grande distribution. Chers compatriotes, il ne faudra pas oublier votre liste de produits chaque fois que vous irez au supermarché.

C'est dommage à dire malgré les gros efforts du collectif, la grande distribution va encore faire de grosses marges avec tous les autres références (articles). Mais c'est mieux que rien.


Encore un moment de terreur dans les rues de la capitale


Sous couvert d'une contre manifestation pacifique, les gros patrons békés, ceux là même qui sont à la table de négociation et qui disent ne pouvoir rien faire pour augmenter le salaire de leur ouvrier agricole ( ne souhaitant pas baisser non plus leurs marges sur les matières premières de la filière: engrais, etc... puisque c'est encore eux qui les importe) sont à l'origine d'une après midi d'affrontement entre les forces de l'ordre et les jeunes des quartiers.

Malgré les multiples sommations populaires, les békés menés notamment par Roger DE JAHAM, Frédéric DE REYNAL, Bernard DE GENTIL voulaient faire entendre raison sur deux points:
1- montrer une force contestataire au mouvement populaire actuelle afin que la grève cesse. Pour ce point, ils ont très mal choisi le moment car qu'on le veuille ou non :
a- les négociations avançaient tranquillement en préfecture tout près d'une reprise d'activités.
b- le contexte historique où aucune répération ni foncière et ni financière
(excusez-nous ! nous avons reçu 1€ symbolique pour tout le sang et
la sueur qui ont fait leurs fortunes actuelles) n'ont été mise en place. En plus du fait qu'ils ont une responsabilité importante sur le coût de la vie en Martinique, cela a amené une réaction violente de la part de jeunes et moins jeunes des quartiers difficiles (ceux qui galère, quoi !!!).

2- Vouloir que le collectif les autorise à charger la banane au port de Fort de France. Sur ce point, nous comprenons le démarche de vouloir faire partir à tout prix une marchandise qui risque de se perdre, mais :
a-le collectif avait autorisé en début de grève que la banane des petits planteurs soit chargée, ce qui a été fait. Le mutisme voir le dédain de certains de ne pas prendre en compte la détresse de la population laborieuse au profit de l'intérêt financier, a mis le feu au poudre au point que le collectif a décidé de bloquer le chargement pour qu'ils se décident plus vite.
b-Dans les "derniers maitres de la Martinique", le président de Banamart parlait de " jeu de rôles" quand il y avait des grèves en disant même que "c'est du cinéma". Apparemment certaines personnes qui vivent des situations sociales plus que précaire ont montré que ce n'était plus un jeu de rôle ni du cinéma pour arriver à convaincre l'opinion publique. Car c'est cette partie de la population qui a réagit violemment.

Les forces de l'ordre attaquent de manière violente
Après ces altercations, le Préfet a décidé une intervention des gardes mobiles. Ces derniers ont lancés des bombes lacrymogènes sur des manifestants, hommes âgés, femmes, enfants qui n'avaient rien avoir les violences qui se passaient de l'autre côté de la ville. Même à la maison des syndicats où se trouvaient beaucoup de monde dont le maire de Saint Anne et le député maire de Fort de France déjà en soin sous oxygène.

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